Au mois de mai dernier, le système judiciaire américain a inculpé le Russe Mikhail Pavlovich Matveev, 30 ans, pour ses liens avec plusieurs groupes de ransomware. Sous les pseudonymes Wazawaka, m1x ou Uhodiransomwar, le cybercriminel est accusé de collaboration avec certaines des organisations criminelles les plus célèbres du monde.
Un pirate informatique prolifique
Outre ces collaborations, il est notamment reproché à Matveev d’avoir participé au piratage du réseau informatique de la police de Washington en 2021, avec l’aide des pirates du groupe Babuk. Après avoir trouvé une faille, le groupe déployait generalement son ransomware. Les autorités américaines ont ainsi offert une récompense de dix millions de dollars pour toute information permettant l’arrestation du trentenaire.
Le hacker se moque ouvertement du FBI
Quelques mois après son inculpation, Mikhail Pavlovich Matveev fait encore parler de lui sur son compte X (anciennement Twitter). Comme vous pouvez le constater ci-dessous, il a imprimé et porté son propre avis de recherche du FBI sur un t-shirt.
- Base en Russie, ce cybercriminel parvient à échapper aux autorités américaines grâce à la clémence de la Russie envers ce genre d’activité.
- Selon Matveev lui-même, tant que les hackers restent fidèles au Kremlin, leur activité est tolérée par le gouvernement russe.
Développeur et opérateur de ransomwares notoires
Plus tôt cette année, le gouvernement américain a accusé le pirate informatique russe Mikhail Matveev, également connu sous les noms de «Wazawaka» et «Boriselcin», d’être un affilié prolifique ransomwares qui conduit des attaques importantes sur des entreprises et des infrastructures critiques aux États-Unis et dans d’autres pays. Les autorités l’accusent également de jouer un rôle central dans le développement et l’émission de variantes de ransomware tristement célèbres comme Hive, LockBit et Babuk.
Une vie tranquille malgré les accusations
Toutefois, il semblerait que Matveev ne soit guère affecté par ces charges. Non content de porter un T-shirt qu’il a créé avec son propre avis de recherche et de le proposer à ses followers X (anciennement Twitter) à la vente, il confirme son identité en montrant une photo de sa main gauche avec seulement quatre doigts, tel qu’affiché sur sa page du FBI des personnes les plus recherchées. Bien qu’il accepte de donner des interviews, Matveev refuse de répondre à des questions sur sa vie de hacker recherché.
Ку ку pic.twitter.com/SCdBJkOXYE
— BorisElcin (@ransomboris) September 2, 2023
Un comportement en ligne insolent et provocateur
Les frasques en ligne de Matveev, notamment les interviews accordées à des journalistes spécialisés en cybersécurité, les selfies vidéos où il se filme au volant en écoutant Metallica, ou encore la discussion ouverte de ses activités de piratage traduisent son apparente absence d’inquiétude face aux autorités. Malgré sa présence sur la liste des personnes les plus recherchées par le FBI, le cybercriminel continue de vivre en toute décontraction, assumant pleinement sa provocation et son outrance.
Le bras-de-fer avec les États-Unis continue
Cette attitude narguante de Mikhail Pavlovich Matveev illustre bien la tension prégnante entre les États-Unis et la Russie dans l’arène du cyberespace. Et pourtant, tant que les hackers demeurent loyaux envers le Kremlin, Moscou fait preuve d’une certaine tolérance vis-à-vis des activités de ces pirates informatiques, obligeant ainsi la diplomatie américaine à redoubler d’efforts.